Pour entamer la réunion, l’assemblée a droit comme d’habitude au catalogue de bonnes nouvelles. On retiendra la rénovation de la N7 entre Ligne et Ghislenghien (nous serons particulièrement attentifs aux équipements prévus pour les cyclistes et les piétons) et la probable installation d’une nouvelle entreprise spécialisée dans la fabrication de biberons. Dans son style bien connu, le Bourgmestre appelle donc une nouvelle fois les Athois et les Athoises à faire des enfants et à acheter des biberons. Je m’étonne que la Ville d’Ath ne favorise pas plutôt l’allaitement maternel… Rires dans le public. Un public plus fourni que d’habitude car le conseil mettait à l’honneur d’anciens échevins et échevine : Geneviève Leclercq, Pierre Chevalier, Raoul Chevalier, Michel Delbecque, Jean-Pierre Dupont et Claude Nasdrovisky. Médailles, bouquets et photos de circonstances pour des personnes qui ont donné beaucoup de leur énergie et de leur temps pour notre Cité.

Les budgets 2017 qui avaient été recalés ont été revus par la majorité et finalement approuvés par la Région wallonne. Le Bourgmestre s’étend longuement sur ce point. Et donne avec réticence la parole à son responsable des finances, Christophe Degand, et à l’opposition. Pour Ecolo, je constate que le Ministre reste critique sur la situation des finances athoises : le budget sera en déficit à l’exercice propre dès 2018 et dès 2019 à l’exercice global. Le Ministre s’étonne aussi que des investissements ont été décidés en 2017 alors que le budget 2017 a été recalé. Et surtout le Ministre attend les mesures d’économie qui seront mises en œuvre par la majorité PS-MR afin de rétablir la situation financière de la Ville. Rendez-vous au mois de juillet pour connaître les mesures d’économie décidées afin de réparer la politique très dépensière de ces dernières années.

Le conseil communal se penche ensuite sur l’ordre du jour des assemblées générales des intercommunales. Les écologistes s’expriment sur l’assemblée générale d’Ores, le gestionnaire des réseaux de distribution d’énergie. Une polémique s’est en effet développée ces derniers mois sur le prix de rachat des parts d’Electrabel par les communes wallonnes : 409 millions EUR dépensés alors que des études et des experts montrent que cette somme est assez exagérée : 132 millions EUR de trop selon une étude citée par l’Echo ce samedi matin. 132 millions bien nécessaire pour développer des projets dans les communes. Nous ne votons pas l’approbation des comptes annuels et la décharge aux administrateurs. Le groupe CDH et certains élus MR nous suivent. Etrangement, Jean-Pierre Denis, représentant PS au Conseil d’administration, n’intervient dans le débat qu’après les votes…

Le conseil vote à l’unanimité la décision pour permettre au Clos et à la Fermette, services de l’aide à la jeunesse, de regrouper sur un seul terrain à Maffle leurs trois implantations actuelles. Dans un point relatif à la pose de ralentisseurs, je relaie les demandes d’habitants de la rue des Matelots de voir la circulation mieux régulée et ralentie dans un quartier fortement touché par les chantiers et les déviations.

Quelques jours après la sortie des États-Unis de l’accord de Paris, il est important de montrer que les villes joueront un rôle de plus en plus important dans la lutte contre le dérèglement climatique. Nous soutenons bien évidemment la pose de panneaux photovoltaïques sur les bâtiments communaux (Centres administratifs, Ateliers communaux, École Georges Roland, Salle Couturelle, Stade des Géants, CEA et Abattoir). Cela à un coût mais l’investissement est très rentable pour notre commune : on fera des économies d’énergie importantes. C’est bon pour les finances de la Ville et c’est bon pour le climat.

Vu la situation très difficile de la Ville, même si nous sommes convaincus de l’intérêt des projets relatifs aux terrains de foot de Meslin (1.328.091,03 EUR qui pourraient être subsidiés à 75% par la région wallonne) et de la construction d’un bloc vestiaires/sanitaires au Quai de l’entrepôt (près de 750.000 EUR en partie couverts par un subside), Écolo et CDH s’abstiennent : les moyens ne sont en effet pas prévus au budget pour l’instant. Enfin, l’ensemble des conseillers communaux ont voté pour le renouvellement de la reconnaissance de la bibliothèque communale autour de quelques grandes priorités parmi lesquelles : toucher les publics éloignés de la lecture, développer l’accès aux technologies de l’information, développer la participation citoyenne et l’expression des habitants.