Voilà qui devient une très mauvaise habitude. Le budget de notre Ville vient à nouveau de se faire recaler par la ministre des Pouvoirs locaux. Il est vrai qu’avec un mali de 931.300,75 EUR et un large dépassement de la balise d’emprunts de près de 4.500.000 EUR, l’affaire était entendue depuis le vote du budget par le conseil communal début janvier 2018.
Autre mauvaise habitude de la majorité en place : le Collège communal n’a pas informé les élus communaux de la décision ministérielle. Une fois de plus, nous avons découvert dans le journal du matin des nouvelles importantes pour l’avenir de notre Cité et de ses habitants. Les élus Écolo viennent d’écrire au Collège communal afin de recevoir aujourd’hui encore l’ensemble du courrier de la Ministre De Bue, reprenant son analyse de la situation athoise et ses exigences. La gestion de la Ville nécessite plus de transparence vis-à-vis des élus et des habitants. Un conseil communal doit se réunir dans les meilleurs délais pour débattre de la situation financière et des solutions à mettre en œuvre.
Les dirigeants actuels n’apprennent pas de leurs erreurs. Ils continuent de nier la situation difficile dans laquelle nous nous trouvons. Malheureusement, nous sommes confortés dans notre analyse de la situation budgétaire de la Ville telle que nous la développons régulièrement au conseil communal depuis 2013. Nous ne pouvons pas nous en réjouir.
Aujourd’hui, face à la grave crise que nous traversons, Ronny Balcaen et Jessica Willocq tiennent un discours volontariste « Il faut avoir le courage de dégager des solutions qui garantissent le fonctionnement de la Ville et les services aux citoyens, à court terme et à long terme. Le retour à la sobriété est nécessaire. » Pour Écolo, cela passe par une prise de conscience et par une action collective qui s’accommode mal du recours à un nouveau sauveur. C’est ensemble que les Athois s’en sortiront !
Mise à jour : Le Directeur général de la Ville a transmis le courrier de la Ministre aux membres du Collège communal. Pour en prendre connaissance, cliquez ici.
En clair et concrètement, que proposez-vous pour redresser la barre et quelles sont selon vous les dépenses inutile faites par la commune?
Bien à vous
Bonjour Philippe,
Merci pour votre réaction.
Si vous êtes arrivé jusqu’ici vous aurez peut-être pu constater à la lecture des différents articles que nous sommes particulièrement attentifs à la question des finances de notre ville depuis le début de la mandature.
L’année 2013 a été marquée par des licenciements secs à la Ville et au CPAS, par des mesures de rationalisation dans le secteur de la petite enfance, par un accroissement des impôts communaux avec le passage à 3200 des centimes additionnels au précompte immobilier, et par une renégociation coûteuse d’une partie de la dette. D’année en année, ces efforts ont été rendus inutiles par une politique d’endettement impossible à assumer dans un contexte où les dépenses exogènes (celles qui nous sont imposées par d’autres niveaux de pouvoir) sont en forte hausse.
Tous ces efforts n’ont servi à rien !
On a continué à vivre au-dessus de nos moyens.
Aujourd’hui, la Ville dépense plus pour le remboursement de sa dette que pour son fonctionnement (hors dépenses de personnel). La première piste est donc de réduire l’endettement. Cela passe par une diminution importante des investissements que nous finançons par emprunt. On devra sans doute s’en tenir à une balise de 80 à 100 EUR par habitant et par an durant les prochaines années. Dans ce cadre, les dépenses extraordinaires qui maintiennent nos infrastructures et nos services en état doivent être la priorité. On doit ainsi pouvoir à terme dégager une marge d’un million EUR.
En matière de travaux et de projets d’investissements, il faut aussi en finir avec l’habitude de présenter des comptes au conseil communal qui dépassent souvent de 10 à 50 % le budget initialement voté. Cela passe par de nouvelles exigences dans la mise en concurrence des entreprises qui répondent aux marchés publics.
Enfin, certains évoquent une centaine de licenciements parmi le personnel communal. Ce chiffre est complètement loufoque. Des départs ne seront pas renouvelés à l’avenir, c’est vrai. C’est la piste que nous proposons. Remarquez que la Ville s’y est déjà engagée vis-à-vis de la Région wallonne mais sans tenir son engagement. Un engagement parmi d’autres non tenus. On peut comprendre que la tutelle wallonne soit devenue plus exigeante. A propos de la politique du personnel, Ecolo-Ath a toujours été favorable à des engagements réalisés sur une base objective (examen, jury, etc.). Aujourd’hui, trop souvent encore, ces engagements sont guidés par une politique clientéliste. Cela doit changer en mieux.
Voilà les quelques pistes concrètes de solutions qu’Ecolo-Ath propose.
Au plaisir de poursuivre le dialogue avec vous.
Ronny Balcaen
Conseiller communal
Bravo pour ces propos courageux et clairs , présages d’un renouveau
Citoyen.
C’est on ne peux plus clair , j’adhère à 100% ?