Notre conseillère à l’action sociale, Mélanie Van Waes, est intervenue lors du conseil conjoint Ville-CPAS pour défendre l’idée des repas suspendus dans le cadre de l’opération Chaleur au coeur. A lire ci-dessous.

« Nous souhaiterions avant toute chose souligner les aspects positifs des synergies mises en place depuis plusieurs années entre la Ville et le CPAS:

D’une part, les collaborations au niveau des services techniques et informatiques qui permettent des économies d’échelle non négligeables
Et d’autre part, l’attention particulière apportée dans le cadre de la rénovation du parc immobilier du CPAS, à la norme PEB la plus basse.
Nous avons toutefois quelques questions et suggestions visant à intensifier encore nos collaborations et approfondir nos synergies dans le cadre notamment du plan de cohésion sociale.
Nous avons pu constater, sous l’impulsion de la Ville, la réalisation du projet « chaleur au cœur », et nous nous interrogeons sur la mise en place d’une politique sociale en faveur des plus démunis sans y inclure pleinement le CPAS et l’expertise d’un travailleur social spécialisé.
Force est de constater qu’à ce jour ces missions sont dévolues au personnel de la Ville alors qu’en 2015 à cette même période,vous nous aviez annoncé l’engagement d’un travailleur social au sein du CPAS afin de répondre à la problématique de l’extrême précarité (sans abrisme) sans augmenter la charge de travail déjà conséquente des assistants sociaux. Nous savons qu’actuellement ces derniers sont déjà énormément sollicités vu la complexités des situations rencontrées.
En outre, comme ce projet tend à rompre l’isolement pourquoi ne pas en élargir l’accessibilité et ainsi tendre au tissage de liens sociaux, difficultés financières ou non dans le chef des hôtes ? Afin de pouvoir réduire le coût de l’opération nous proposons la possibilité d’introduire la notion de « repas suspendus » c’est à dire qu’un participant ayant les moyens (plus de capacité financière) pourrait financer, sur base volontaire, son repas à un montant plus conséquent que celui proposé subventionnant ainsi le repas d’une autre personne qui elle n’en n’a pas les moyens. On ferait ainsi jouer de manière structurelle la solidarité entre Athois de toutes origines économiques et on éviterait les clivages.
Un autre point nous interpelle particulièrement en cette saison. Il s’agit de la politique de lutte contre le sans abrisme sur Ath. Le plan hiver peut à notre sens être amélioré en anticipant cette période et en prévoyant un modus operandi clair permettant de faire face à cette problématique récurrente : quelle est la période la plus favorable pour le lancement de ce plan ? Quels accompagnements propose-t-on à ce public spécifique pour enrayer le cycle de vie dans lequel plusieurs personnes semblent s’ancrer sur Ath ?
Nous proposons dans ce cadre de prévoir le déclenchement d’un plan Hiver structuré dès le dépassement d’un certain seuil de température à l’initiative possible soit du CPAS soit de la Ville.
Enfin je tiens à terminer mon intervention en remerciant tous les acteurs et travailleurs tant à la Ville qu’au CPAS qui s’investissent dans leurs missions car en peu de temps, j’ai pu mesurer l’importance du travail effectué et l’investissement de tous afin d’amplifier le bien être de nos concitoyens tout en veillant au respect de la dignité humaine. »