En route pour un budget communal égalité femmes-hommes !
En route pour un budget communal égalité femmes-hommes !
Tout d’abord, je me réjouis de pouvoir vous proposer, avec mes collègues de majorité, le 1er budget communal sensible au genre en Wallonie picarde, un projet innovant qui vise à mesurer la répartition de l’argent public de manière à réduire les inégalités femmes-hommes.
Partout dans le monde, des inégalités entre femmes et hommes persistent dans tous les domaines : représentation politique et accès au pouvoir décisionnel, vie économique et emplois, accès à l’éducation et formation, etc..
L’égalité des femmes et des hommes est pourtant une condition d’un développement humain durable.
Un Budget Sensible au Genre
Le Budget Sensible au Genre est un processus qui s’inscrit dans une logique de démocratie, de bonne gouvernance et d’amélioration continue. Elle doit s’articuler également avec une analyse sensible à d’autres catégories sociales (en fonction de l’âges, des origines culturelles, d’une situation de handicap…)
et donne des outils techniques pour transposer et approfondir ces articulations.
En effet, un budget n’est jamais « neutre » : il reflète des choix politiques, sociaux, économiques, écologiques… Les orientations budgétaires ont des impacts sur les différentes composantes de la population et sur les inégalités au niveau social, économique et culturel.
Au contraire, en ne tenant pas compte des rôles, capacités et besoins différents des femmes et des hommes, les choix budgétaires peuvent renforcer les inégalités existantes.
La budgétisation sensible au genre est un outil reconnu à l’échelle internationale pour traduire de manière effective les engagements pris en matière d’égalité des genres et de droits des femmes.
Un budget sensible au genre ce n’est pas automatiquement « donner plus d’argent aux femmes » mais avant tout un outil utile pour analyser plus finement au sein du budget de notre commune, à qui bénéficie vraiment l’argent dépensé ; s’il contribue bien à l’égalité femmes-hommes et le cas échéant, à le réorienter et initier de nouveaux projets plus égalitaires.
Viser l’égalité femmes-hommes
En effet, on ne parle pas ici d’un budget POUR les femmes, (ni pour les hommes d’ailleurs) mais bien qui vise l’ÉGALITE femmes-hommes.
C’est une manière de lire et d’analyser le budget, parce qu’un budget communal reflète aussi la vie de la commune. Ainsi, à part la mise en place de ce budget nous pourrons continuer à sensibiliser notre personnel à la question du genre. Et améliorer nos politiques, les réorienter au besoin, rendre attentif aussi nos partenaires etc… Les budgets sont-ils susceptibles de diminuer les inégalités ? de les augmenter ? Qui sont les bénéficiaires de nos politiques ? Faut-il mettre en place et dans quels secteurs des actions spécifiques ou « correctrices » ?
Un exemple percutant : le sport
L’exemple le plus percutant est celui du sport. L’application d’une politique de budget sensible au genre devrait nous permettre d’évaluer de manière plus fine le montant des subventions allouées aux clubs sportifs « par tête », en fonction du genre. Les subventions communales servent la plupart du temps à financer des clubs de foot, de basket, … qui seront occupés et utilisés principalement par des garçons ou des hommes. A côté de cela, la commune finance également des clubs de gym ou de danse, fréquentés principalement par des filles ou des femmes. L’idée est donc d’essayer de voir comment cet argent est réparti entre les femmes et les hommes. Et de trouver un équilibre, de requestionner aussi ces clubs sur leur capacité à intégrer les 2 sexes.
Est-ce qu’il y a une réflexion du club à ce sujet ?
Est-ce que l’on n’induit pas inconsciemment l’inscription de tel ou tel sexe ?
Comment peut-on améliorer l’inclusivité de ces clubs ? …
Une première à Ath !
En tant qu’échevine de l’égalité femmes-hommes, je me réjouis également d’avoir inscrit au budget 2021 – c’est une première à Ath ! – un budget spécifique pour mener des actions concrètes vers une réelle politique de l’égalité hommes-femmes.
Cela étant, nous n’avons pas attendu cela pour mettre des choses en place, comme vous l’a présenté notre directeur financier ; nous travaillons avec les acteurs de l’enseignement, de la jeunesse, les associations sensibles aux femmes victimes de violences conjugales, avec la Police et notre CPAS.
Je remercie déjà nos services et nos équipes qui agissent et agiront encore plus pour réduire les inégalités de genre.