Intervention CC 29.09 – Esther Ingabire – Cheffe de groupe Ecolo

 

Toilettes publiques en ville, enfin une solution concrète.

 

« La crise sanitaire que nous traversons a permis de mettre encore plus en lumière cette problématique notamment avec le manque d’accès aux toilettes lorsque le secteur Horeca était contraint à la fermeture.
Selon les Nations Unies, dans le monde il y a actuellement 4.2 milliards de personnes qui vivent sans installations sanitaires gérées en toute sécurité soit environ 60% de l’humanité.
L’accès à l’assainissement est un droit humain reconnu par l’ONU depuis 2010 et un des objectifs de développement durable à atteindre d’ici 2030.
Aux toilettes comme ailleurs, les inégalités sociales, ethniques, de santé, générationnelles, et certainement de genre et de sexe, jouent un rôle. Ces espaces liés à notre intimité sont une affaire publique car se retenir est néfaste pour la santé de toutes et tous.
Il s’agit donc d’une bonne nouvelle pour un aménagement du territoire repensé afin de favoriser l’égalité sociale et l’égalité des genres (on pourra mettre une gommette verte sur cette ligne budgétaire pour le budget genré).

 

Des toilettes accessibles à tous et à toutes

L’absence de toilettes fait courir de nombreux risques aux femmes, en particulier les plus précarisées. L’avantage ici, c’est que ces toilettes seront accessibles à tous et à toutes et surtout aux personnes à mobilité réduite.
Elles devront également être équipées d’un lave-mains ce qui n’est pas anodin d’une part, pour des raisons d’hygiène mais d’autre part, cela permettra également de réduire la précarité menstruelle en permettant aux femmes de pouvoir changer leur protection périodique et donc éviter un syndrome du choc toxique qui est une maladie infectieuse rare, potentiellement mortelle.
Ces installations viendront donc compléter la mise en place de points de collecte de protection périodiques récemment mise en place grâce à la collaboration avec la Ville de nombreuses associations.
J’ai également une pensée pour les personnes atteintes de maladies chroniques ou incontinentes pour qui il n’est pas toujours évident de pousser la porte d’un établissement Horeca juste pour se rendre aux lieux d’aisance car cela représente parfois un certain budget quand pour une ou deux heures passées en Ville il faut y aller plusieurs fois.
L’accès aux toilettes et à un service d’assainissement constitue un facteur essentiel d’égalité entre les femmes et les hommes. Tout l’enjeu consiste à faire plus pour le généraliser car on oublie trop souvent que l’accès aux toilettes est un enjeu déterminant pour la santé et la dignité humaines. »