Le point de vue d’Ecolo sur la voiture électrique, exposé par Laurent DELVAUX, lors du conseil communal du 29 septembre.

 

« La voiture électrique n’est pas LA solution, elle fait partie de la solution »

Si nous voulons faire face à la raréfaction des énergies fossiles, si nous voulons faire face aux défis environnementaux et climatiques et si nous voulons améliorer notre mobilité, la voiture électrique n’est pas la solution.
Se contenter de remplacer les 6 millions de voitures thermiques qui circulent actuellement en Belgique par 6 millions de voitures électriques n’est pas la solution.

6 millions de voitures électriques ne feraient que déplacer les nuisances environnementales, ne règleraient certainement pas nos problèmes de mobilité et ne feraient qu’accroitre nos difficultés d’approvisionnement énergétique et je fais ici notamment allusion à la boucle du Hainaut.

Non, la voiture électrique n’est pas la solution.

La solution, et nous en sommes convaincu chez Ecolo, ne peut qu’être le fruit d’une remise en question plus globale de notre modèle de mobilité.
En 2021, est-il encore acceptable que la majorité des habitants de nos villages n’aient d’autres choix que de prendre la voiture pour rallier le centre-ville ?
En 2021, est-il acceptable que matins et soirs les entrées de notre ville soient de plus en plus congestionnées par des automobiles ?
Est-il encore acceptable que tous les jours des centaines d’Athois prennent le chemin de Bruxelles ou d’une autre grande ville pour rejoindre leur bureau ? Bureau dans lequel bon nombre des échanges qu’ils auront avec leurs collègues se feront par courriel ou téléphone…

Alors, je ne suis pas en train de vous dire que les transports en commun et le télétravail règleront tous nos problèmes. Non, pas du tout.

Je pense simplement que transports en commun, télétravail, réaménagement du territoire, véhicules partagés et bien d’autres choses font partie de la solution. Tout comme la voiture pour peu que nous ayons recours à un mix énergétique diversifié, dont l’électricité fait partie.

La voiture électrique n’est pas la solution mais fait partie de la solution.

Et il faut, à Ath comme ailleurs, lui octroyer la place qu’elle mérite.
Et pour cela en amont, il me parait essentiel de mener une réflexion quant aux endroits où installer les bornes de chargement et à l’usage qu’on en ferait.
De combien de bornes aurions-nous besoin à l’horizon des prochaines décennies ?
Comment répartir au mieux les bornes sur l’ensemble du territoire ?
Quel est le public cible ? Quelles conditions d’accès ? De quelle manière permettre aussi le rechargement des vélos et motos électriques ?
S’agit-il d’accorder un accès aux bornes prioritairement aux riverains du centre-ville ?
Ambitionnons-nous de proposer des véhicules électriques partagés ?
Doit-on imposer à certains projets immobiliers d’ampleur d’inclure des bornes de rechargement ?
Bref, de pléthoriques questions que nous ne pouvons avoir la prétention d’élucider ce soir mais sur lesquels il faudrait rapidement se pencher.

Alors, la question que je pose finalement : ne serait-il pas temps de convier à la réflexion, pour peu que ce ne soit déjà fait, Ideta, la commission consultative vélo, la CCATM,… ? »