La situation de notre abattoir communal

Publié le 22 novembre 2019
Rédigé par 
hertsensma

Conseil communal du 18 novembre 2019

Intervention de Ronny Balcaen, 3ème Echevin,

relative à l’abattoir en réponse aux questions des conseillers Marc et Philippe Duvivier

 

Messieurs les Conseillers,

Comme elle s’y est engagée dans le cadre de l’accord de majorité et le programme stratégique transversal, la majorité a pour objectif de garantir le maintien de l’abattoir et de son activité quotidienne. Votre intervention me permet de faire le point sur la concrétisation au quotidien de cet engagement.

Je réponds d’abord à votre interpellation relative aux honoraires du directeur dans le cadre du débat sur la modification budgétaire. Si ces montants ont été réajustés à la hausse, je constate que notre politique en la matière permettra d’encore économiser environ près de 30.000 euros par rapport à l’année dernière sur ce poste. Ces économies viendront s’ajouter aux nouvelles recettes liées à la révision à la hausse des redevances d’abattage ; des redevances qui n’avaient plus été ajustées depuis plus de 10 ans…

J’en viens aux grands chantiers de modernisation de l’outil.

1. Sur le bien-être animal

Les travaux exigés par la Région wallonne se poursuivent : avaient été entamés en 2018 les travaux relatifs à la sécurité et au confort du couloir d’attente des bovins afin d’éviter un maximum de stress aux animaux. Ces travaux se sont poursuivis et sont désormais terminés.

L’aménagement des couloirs venant des étables ont également fait l’objet de derniers aménagements demandés par la cellule BEA. Une des étables a par ailleurs été dotée de 6 nouveaux abreuvoirs, d’un système de logettes et de remplacement de parois dangereuses pour le bétail.

Il reste à remplacé la rampe d’accès pour les porcs. Un projet a été visé par le directeur de l’abattoir et par le service technique dans le cadre du marché global en cours. J’espère que la concrétisation de cette étape se fera sans tarder.

2. Sur les réponses à apporter aux demandes de l’AFSCA en matière sanitaire

Milieu froid et humide par excellence, l’abattoir souffre de problèmes d’écaillement de peinture et présence de rouille à divers endroits. Deux chantiers sont en cours de réalisation : des travaux de peinture, notamment sur la chaîne d’abattage bovins, et des travaux de recouvrement des murs, notamment au niveau des frigos, par plaques en inox.

Afin d’assurer un fonctionnement le plus continu possible des stérilisateurs disposés dans l’ensemble de l’abattoir, lesquels font régulièrement défaut, et afin également de mettre fin aux fuites d’eau au niveau des canalisations, un marché a été lancé pour un système de garde sur l’électricité, les sanitaires et la chaîne d’abattage en elle-même. Ce qui nous garantira notamment des interventions rapides en cas de panne. J’en espère des améliorations significatives pour l’environnement de travail et la productivité. Tout en veillant à une maintenance plus régulière de l’existant.

Durant ces onze mois nous avons mis la priorité sur les chantiers que je viens d’évoquer. Un travail de remise en ordre administratif a également été effectué. Il est encore en cours. Un système de paiement électronique a été installé pour limiter les paiements de la main à la main. La comptabilité sera progressivement transférée vers le Service Finances de la Ville.

Par ailleurs je vous confirme que l’abattoir bénéficie désormais de l’énergie fournie par les panneaux photovoltaïques installés sur le toit du CEVA. Au terme du troisième trimestre, on est à une utilisation de crédit en diminution de 50 % par rapport à l’année dernière. Nous pourrons faire le point en fin d’année.

Feront l’objet de toute notre attention durant les mois qui viennent, les dossiers et chantiers suivants :

1. Le traitement des eaux usées

La qualité des eaux usées rejetées par l’abattoir ne satisfait pas Ipalle dont la station d’épuration doit gérer des eaux trop chargées en matière organique. Je vous passe les détails de la situation. Il s’agit ici de rénover ou de remplacer le système de dégrillage défaillant depuis de nombreuses années. Ce problème identifié depuis de nombreuses années fera l’objet d’une résolution en 2020.

J’insiste également sur le fait que la direction de l’abattoir, en collaboration étroite avec le service Energie, a régularisé notre situation vis-à-vis de l’administration wallonne qui ne recevait plus depuis plusieurs années les déclarations que se doit de transmettre toute entreprise en matière de rejet des eaux. Cette carence a entraîné pour le budget de la Ville des coûts supplémentaires liés aux amendes.

2. La sécurité au travail

Concernant ce dossier que vous évoquez dans votre intervention, il faut nous référer à un document d’analyse des risques de 181 pages daté d’octobre 2014 et non pas de 2016 ou de 2017 comme vous le dites. J’ai pris connaissance de ce document dans le courant du second trimestre de cette année. Un travail doit encore se faire pour voir comment nous répondons aux recommandations considérées comme prioritaires.

A ce jour, une des priorités essentielles pointée dans le document a été mise en œuvre au niveau du poste d’abattage des bovins par la pose d’arceaux garantissant ainsi la protection des abatteurs contre les risques de coups de corne ou de pattes

Les autres priorités essentielles sont à l’étude. Elles concernent les dangers de chute depuis les plateformes situées au long de la chaine d’abattage. Mais elles ne sont pas simples à résoudre car les solutions évoquées sont susceptibles de limiter fortement la liberté de mouvement des abatteurs dans leurs tâches.

Je vous informe qu’au cours de cette année, aucun accident du travail, hormis quelques petites coupures, n’a été constaté. Je me réjouis également d’une stabilisation de l’équipe d’abattage.

3. Autres chantiers à entamer

  • Durant l’année 2020, nous nous attaquerons notamment aux chantiers suivants :
  • · La chaîne d’abattage moutons devrait faire l’objet d’améliorations structurelles pour répondre aux remarques de l’AFSCA.
  • · Le système informatique est obsolète. Une nouvelle solution doit être mise en place qui intégrera les diverses procédures, de l’enregistrement des bêtes à la sortie des carcasses.
  • · Comme évoqué dans le dossier relatif aux redevances que vous avez voté ce soir, les salles de découpe, au nombre de trois, seront mises en concession pour répondre à la demande de la tutelle.
  • · Le système de réfrigération doit faire l’objet d’une adaptation pour répondre aux exigences européennes en matière de gaz réfrigérants.