Une motion pour la prévention et l'adaptation au changement climatique en Wallonie picarde
Le point de vue d’Ecolo concernant la motion « Changement climatique en Wallonie picarde », exposé par Laurent DELVAUX, lors du conseil communal du 27 octobre.
« C’est une bonne idée d’adhérer à cette motion climatique »
Au lendemain des événements catastrophiques des 14 et 15 juillet, je m’étais permis de vous interpeller par écrit afin de recueillir certains éléments nous permettant d’imaginer ce que serait l’entité d’Ath si elle connaissait des précipitations telles que celles rencontrées cet été en région liégeoise.
Vous y avez répondu en bonne partie par écrit ainsi que dans le point précédent et je vous en remercie.
Entre temps, nous avons connu des inondations sans commune mesure avec celles de la région liégeoise mais qui, toutefois, illustrent bien la fragilité de l’aménagement de notre territoire face aux forces de la « nature ».
Et je mets nature entre guillemets puisqu’il n’y a plus aucun doute quant au fait que le dérèglement climatique est bien imputable à l’activité humaine et que la probabilité que nous soyons un jour confrontés à d’autres catastrophes est malheureusement plutôt élevée.
Dès lors, l’adhésion à la motion climatique est véritablement de bon aloi :
– Recourir à une expertise externe ;
– Mettre en place une structure de gouvernance pour coordonner les forces vives de Wallonie Picarde ;
– Assurer une solidarité mutuelle des communes ;
– Etc…
Les forêts ont un rôle percolateur pour les eaux pluviales
Tout cela ne peut que participer à aller dans le bon sens mais ne dispense certainement pas l’autorité locale d’agir également de son côté pour composer avec les spécificités athoises.
Parce qu’avec 80% de sa surface occupée par des terres agricoles et une urbanisation galopante, il est plus qu’urgent de repenser l’aménagement de notre territoire en veillant à renforcer la perméabilité des sols.
Ce sont les forêts qui jouent le mieux le rôle de percolateur pour les eaux pluviales.
Des forêts qui occupent 33% du sol wallon et seulement 4,7% du sol athois…
Alors, je ne dis pas qu’il faut absolument que la forêt recouvre le tiers de l’entité mais il est primordial de végétaliser davantage les espaces urbanisés et donner aux haies la place qu’elles méritent dans notre campagne.
Rappelons au passage les objectifs de la Région Wallonne, portés par la Ministre Tellier, de planter 4000Km de haies.
La ville possède encore, j’en suis sûr, de nombreux terrains sur lesquels il est possible de planter arbres et arbustes et j’y reviendrai d’ailleurs un peu plus tard dans un autre point de ce conseil communal.
Élaborer un Schéma directeur urbanistique audacieux
Et puis, ne faudrait-il pas urgemment élaborer un Schéma directeur urbanistique audacieux qui plutôt que de laisser les promoteurs immobiliers surfer sur les vagues du marché, nous permettrait de construire de manière sensée notre cité de demain. Une cité résiliente et adaptée aux défis environnementaux des décennies à venir.
J’avais déjà souligné l’importance d’un schéma directeur pour notre ville lors d’un précédent conseil communal, lorsqu’il s’agissait d’un projet de construction de plusieurs cellules commerciales sur le site des Primevères. Et je pense que l’urgence climatique réclame elle aussi l’élaboration d’un schéma directeur.