Des synergies entre la Ville et le CPAS

Publié le 25 février 2021
Rédigé par 
Ecolo Ath

Intervention de Frédéric Delvaux Conseiller CPAS
Conseil Communal conjoint Ville/CPAS – 24 février 2021

 

Des synergies entre la Ville et le CPAS

Tout d’abord, au niveau des synergies entre la Ville et le CPAS, j’aimerais mettre en lumière quelques synergies nouvelles qui ont le mérite de mutualiser nos moyens et de rendre un meilleur service à la population en faisant également des économies financières.
En effet, la mise en place, depuis octobre 2019, d’un guichet unique d’aide à la population : Habitat’Ath Info qui permet de regrouper en un seul lieu l’aide juridique, les informations et l’aide concernant les pensions, le handicap, le logement et l’énergie ainsi que l’assistance d’un écrivain public. Rappelons ici que TOUT citoyen athois y a accès. Les nouvelles synergies concernant la mise en valeur de notre patrimoine avec l’Office du Tourisme, le regroupement prévu de la gestion des ressources humaines et l’uniformisation des statuts des travailleurs ville et CPAS.

Un plan d’intervention psycho-sociale

Au niveau social, l’élaboration du plan d’intervention psycho-sociale a été mis en place dans le cadre de la synergie PIPS dont la coordination est confiée au directeur général du CPAS et donc en lien avec un soutien psychologique permanent au sein du CPAS tant pour ses bénéficiaires que pour les agents ville/CPAS.
Notre groupe est heureux de voir le jour, dans le cadre de cette synergie, ce plan dans le cadre de catastrophe touchant inévitablement le psychologique des victimes, de leurs proches et des intervenants. Le groupe Ecolo reste tout spécialement attentif à la mise en place et à l’évolution du projet d’aide psychologique à la personne spécifiquement au sein du CPAS.
Par ailleurs, nous travaillons de concert avec nos députés fédéraux et régionaux sur la question des subventions dans ce domaine précis. En effet il y avait déjà une demande préexistante à la crise sanitaire qui a été mise en évidence durant cette période difficile et le sera certainement encore d’actualité après la crise. Nous avons aussi plusieurs contacts avec le directeur général et notre Président de CPAS, dont nous avons l’adhésion, dans l’élaboration d’un tel service et, sur ce point, nous sommes rassurés de voir que des ébauches de solution émergent dans le développement d’une AS orienté social pour la crise du COVID. Même si la présence d’un(e) psychologue serait au demeurant complémentaire au rôle des AS, nous avançons dans le bon sens et pourrait, lui aussi, s’entendre dans le schéma de synergie entre la ville et le CPAS. Il restera toutefois à trouver les aides indispensables venant du fédérale pour concrétiser ce projet et à déterminer les missions d’un tel service qui auraient bien des facettes. En voici quelques-unes que nous pourrions envisager :

  • Un soutien au personnel confronté aux problématiques des résidents, aux bénéficiaires sociaux (pendant ou hors crise sanitaire) et les agents des différents services de la ville.
  • Un soutien psychologique complémentaire dans le cadre des interventions de police social plus complexe.
  • Des aides aux bénéficiaires (manque de reconnaissance sociale, pathologies variées souvent liées à la précarité, …) augmentées par la situation de crise COVID avec possibilité de suivi extérieur.
  • Dans le cadre d’un retour du droit aux allocations ONEm, une aide préparatoire à la recherche d’emploi en collaboration avec le Forem.
  • Un soutien aux personnes demandeuses suite à un accident de vie (perte d’emploi, deuil, maladie professionnelle, …) menant potentiellement à la précarité.
  • Un soutien aux ainés isolés (intégration en maison de repos, crise sanitaire, distanciation familiale ou/et sociale, …)
  • Un suivi d’Art. 60 en difficulté (absentéisme, maladie, conflits, …)

L’intérêt d’un tel service pluriel à des implications multiples tant du point de vue du mieux-être du personnel et des bénéficiaires qu’en vue de renforcer la solidarité, de développer une attention envers les ainés, de soutenir les jeunes dans leur scolarité et leur recherche d’emploi et, last but not least, de réaliser des économies en termes de budget.
Voilà pourquoi nous ne pouvons qu’insister sur le fait de saisir de l’opportunité de développer jusqu’au bout un tel projet au sein de notre CPAS.
En tant qu’Ecolo, nous nous réjouissons également de la mise en place de la gestion technique centralisée qui permettra, nous l’espérons, de réduire les consommations énergétiques dans les bâtiments du CPAS.
Au niveau de l’emploi, l’établissement de convention depuis 2019 entre la ville et le CPAS pour la mise à disposition de personnes sous contrat de type art60 au sein de différents services de la ville (EV, propreté pub, abattoir, entretien) qui donne la possibilité à des bénéficiaires de l’aide sociale de se réinsérer sur le marché de l’emploi via ce type de contrat et une formation (entre autres avec IFAPME).

Un plan « Grand Froid »

Concernant le plan « Grand Froid » sur la nécessité de pouvoir élaborer une stratégie avec les communes voisines pour aménager des locaux afin d’héberger les SDF en demande qui me semble-t-il peut être mis en lien avec la synergie entre la ville et CPAS dans les domaines du logement, du plan de cohésion sociale et de la mise à disposition des Art. 60 depuis 2019.
Le travail déjà réalisé par les services du CPAS d’Ath auprès des sans-abris et a notamment permis la réintégration d’une personne de la rue avec la collaboration de la commune (emploi au sein des services de la ville et relogement de celle-ci).
En ce qui concerne le plan « Grand Froid », des aides ont été mises en place afin de pouvoir délivrer des repas chauds, un locaux chauffé de jour et de rediriger les personnes désireuses de se protéger des assauts de l’hiver vers les centres régionaux.
Vous connaissais l’intérêt d’Ecolo pour les avancées dans la lutte contre la précarité et je pense qu’une concertation entre les villes et les CPAS voisins était prévue afin de développer conjointement un projet durable visant à garantir un abri dans la région pour les SDF de la zone d’Ath et ceux de passage. Nous savons que cette rencontre a dû être reporté en raison des conditions sanitaires. Notre groupe reste disponible et attentif à l’avancement de ce projet afin qu’il puisse inclure une aide constante aux sans-abris durant toute l’année. Effectivement, les difficultés climatiques (froid, forte chaleur, etc.), les accidents, les maladies, … peuvent arriver tout au long de l’année et nous devons pouvoir y répondre à tout moment.

Former des agents de la Ville et du CPAS à la convention d’Istanbul.

Ma dernière intervention concerne la synergie formation organisée par le CPAS pour les agents de la ville et du CPAS et tout particulièrement celle concernant la convention d’Istanbul.
Je tiens tout particulièrement à adhérer à la mise en place de la formation, auxquelles nos AS pourront prochainement assister comme cela a été le cas pour les services de police, concernant la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (convention d’Istanbul) et les violences intrafamiliales cher au cœur d’ECOLO. En effet, nous savons que la crise COVID a augmenté le nombre de ces violences, il est d’autant plus important de rester vigilant à cette problématique ; en partenariat avec la Ville et notre Echevine de l’égalité Femmes/Hommes.
Cela étant, comme vous l’a présenté notre directrice financière ; nous travaillons avec les acteurs de l’enseignement, de la jeunesse, les associations sensibles aux femmes victimes de violences conjugales, avec la Police et notre CPAS.
C’est donc autour du Président du CPAS, Jérôme Salingue, de suivre le mouvement en permettant à notre personnel de se former et de s’impliquer dans ce processus d’égalité hommes-femmes.
Je remercie donc déjà nos services et nos équipes qui agissent et agiront encore plus pour réduire les inégalités de genre.
Je profite de mon intervention pour également rappeler aux citoyens athois qui éprouveraient des difficultés à cause de la crise, que des aides (venant du fédéral) sont disponibles et que chacun·e peut pousser la porte du CPAS pour avoir de l’aide et du soutien, n’hésitez pas.