Conseil communal : la Ville soutiendra le lancement de la monnaie locale et citoyenne
Le conseil communal a voté un soutien au lancement du SolAToi, la future monnaie locale et citoyenne portée par un groupe de citoyens. Cette monnaie pourra être utilisée dans les commerces de notre cité. L’objectif est de favoriser les commerçants, les producteurs et les artisans locaux qui accepteront que les clients paient leurs achats en SolAToi plutôt qu’en euros. Il s’agit bien d’une démarche citoyenne de rapprochement entre les clients et les producteurs locaux. C’est tout l’opposé d’un repli sur soi dénoncé par certains autour de la table du conseil vendredi dernier. Pour Ecolo, même si on aurait aimé que le dossier soit un peu plus fourni, Jessica Willocq apporte notre soutien à cette initiative citoyenne qui peut être un levier de la transition écologique dans notre ville :
« Le SolAToi est un outil de réappropriation de l’économie locale par les habitants. C’est également un moyen de sensibiliser à d’autres enjeux environnementaux et nous félicitons cette démarche citoyenne. Il ne doit pas y avoir ici de volonté d’ingérence du politique dans cette initiative citoyenne. Il s’agit plutôt d’être là comme soutien, via l’Agence de Développement Local. Il ne s’agit pas uniquement de lancer cette monnaie, il faut aussi la rendre pérenne. »
Et Écolo de proposer que, sur base volontaire, une partie des jetons de présence des conseillers soit payées en SolAToi !
En savoir plus : Soutien au lancement d’une monnaie locale et citoyenne
Percussions
La nécessité d’une salle de percussion à l’Académie n’est remise en cause par personne. Les locaux actuels, situés au dernier étage, ne sont pas adaptés pour ce genre d’activités. Le conseil communal se penche sur un avant-projet ambitieux et qui coûte cher (660.000 EUR), mais qui à ce stade n’engage pas encore les finances de la commune. Le directeur financier, toujours très attentif, remet ici un avis réservé, car s’agissant d’un avant-projet, les finances de la Ville ne sont pas engagées, mais nous ne disposons pas de crédit à ce jour pour le projet global. Jessica Willocq apporte le soutien d’Écolo à l’avant-projet. Elle insiste pour que les professeurs soit associés aux réflexions futures et que l’espace soit également destiné à d’autres activités. Notre attitude envers le projet final dépendra bien évidemment de l’apport de subsides et du respect du budget des investissements. La santé financière de la Ville nécessite d’être raisonnable et responsable.
Le Ruisseau de la Planche de Pierre
Le point 14 du conseil ne passe pas. La Ville souhaite acquérir deux parcelles au prix de 40.000 EUR/ha sur le territoire de Mainvault. Il vise à régulariser une situation vieille de près de 30 ans. Un air de déjà vu pour les plus anciens conseillers… Seul le PS vote pour ce point, mais il est affaibli par l’absence de plusieurs élus socialistes. Les autres groupes votent contre. Le point est rejeté. Une première sous cette mandature.
Le MR se distinguera aussi de son partenaire de majorité sur le vote de la motion pour le maintien de la caserne de la Protection civile de Ghlin, menacée par les projets du gouvernement fédéral. Écolo vote pour la motion car il y a sans doute une inquiétude par rapport à l’éloignement des ressources de la protection civile. Mais les bourgmestres de Wapi présents dans les instances de notre zone de secours ont récemment voté des fermetures de caserne de pompiers, provoquant là aussi un certain émoi dans la population. Ronny Balcaen rappelle néanmoins que la loi du 15 mai 2007 relative à la Sécurité civile détermine les principes d’organisation et de fonctionnement des services d’incendie mais aussi de la Protection civile. L’ensemble des familles politiques ont voté ce texte à la suite de la catastrophe de Ghislenghien. Les zones de secours se sont réformées; une réforme de la protection civile est également nécessaire pour un partage des responsabilités et une collaboration efficace au service du citoyen.
Route Pairi Daiza : encore une alternative secrète ?
Fin de la semaine de la mobilité oblige, Ronny Balcaen interroge en fin de séance le Bourgmestre sur différents dossiers brûlants. Il n’y a toujours pas de plan communal de mobilité dans notre Ville. Après l’échec d’un plan à élaborer avec Chièvres et Brugelette, Marc Duvivier annonçait en mai 2016 avoir reçu l’accord de la Wallonie pour lancer un nouveau plan communal de mobilité. Plus d’un an plus tard, rien à l’horizon. Le Bourgmestre annonce maintenant un plan intercommunal avec Lessines et Brugelette… L’avenir nous dira s’il s’agit là d’un énième effet d’annonce. Rien de concret à attendre d’ici octobre 2018… Les habitants ont pourtant bien besoin de solutions nouvelles pour mieux de déplacer.
Sur les passages à niveau qu’Infrabel souhaiterait supprimer ça et là dans la commune, on reste dans le flou. Ce dossier est en cours depuis plus d’un an sans que les conseillers communaux n’aient été associés à la réflexion et à l’échange d’informations sur un dossier important pour le centre-ville et les villages. Nous demandons qu’enfin une réunion de la commission Mobilité soit convoquée. Nous devons avoir accès aux études de mobilité faites par Infrabel.On nous dit que ce sera fait sous quinzaine.
Enfin, nous revenons sur le dossier de la route Pairi Daiza, convaincus qu’il faut écouter les opposants dans leur demande d’une information sur les études qui ont été menées. Les doutes formulés par les 3 collectifs sur l’utilité de la route nous interpellent. Tout comme la scission du chantier en deux tronçons pour éviter le lancement d’une étude d’incidences. C’est une pratique antidémocratique. Dans sa réponse, le bourgmestre annonce qu’il a confié à Eric Domb le soin de transmettre une proposition de tracé alternatif au ministre compétent à Namur. Mais il ne veut pas en dire plus. A nouveau, on ne sort pas de la culture du secret dans ce dossier.
Enfin, le groupe Ecolo est le seul à s’opposer à l’installation d’une salle de jeux de hasard à la Chaussée de Tournai, essentiellement en raison des nuisances que cela va provoquer et des risques clairs d’addiction aux jeux. Nous ne pensons pas que ce genre de projet soit nécessaire à Ath.
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