Une intervention d’Esther INGABIRE, Cheffe de groupe Ecolo, concernant « le projet d’urbanisation à Arbre – enquête publique » lors du Conseil Communal du 23 juin

 

Il est important pour nos villages de garder leur caractère convivial et familial

 

« Vous n’êtes pas sans savoir qu’une enquête publique est en cours concernant un projet d’urbanisation à Arbre. Ce projet a pour but la construction de 48 habitations à la Rue Mazette et soulève de nombreuses questions.
Tout d’abord, quel est le processus qui a permis à ces terrains de passer de zone agricole à zone constructible ?

Ce type de projet questionne la souveraineté alimentaire de notre région, la protection de nos terres agricoles, et rend de plus en plus difficile nos capacités à nourrir l’humanité.

La mobilité

Ensuite, comment penser la mobilité avec 48 nouvelles habitations (dont certainement plusieurs dizaines de voitures en fonction de la taille des ménages) ?
La rue Mazette n’est pas une rue très large et y rajouter autant de voiture ne va pas faciliter la circulation dans la zone. Il suffit parfois d’une voiture mal garée pour que le bus 12 (qui ne passe que 2 fois par jour) soit bloqué et ne puisse pas desservir certains arrêts.
Est-il envisagé par exemple une meilleure offre de transport en commun afin d’essayer de résorber la circulation automobile dans le quartier ?
Dans ce cas, et ce n’est pas dans le projet, il faudra réfléchir à l’aménagement des trottoirs/pistes cyclables pour faciliter la mobilité douce.

… et l’augmentation de la population

Troisièmement, ce projet augmentera la population du village avec des familles et des enfants.
L’école d’Arbre est-elle en mesure d’accueillir plus d’enfants ?
Nous venons à peine de mettre fin aux cours dans les containers, est-ce que nous devrons les remettre dans les années qui viennent avec les conséquences qu’on connaît pour la santé des élèves.
L’accroissement de la population est un fait et nous ne voulons empêcher personne de s’installer à Ath.
Il est donc nécessaire d’avoir un plan de mobilité réaliste qui prend en compte les différents défis de l’avenir mais aussi, comme l’a dit mon collègue Laurent Delvaux, un schéma de développement territorial qui intègre des facteurs tels que le manque de commerces de proximité dans le coin.

 

Je termine mon intervention avec ces 3 questions :
> Quels sont les prochaines étapes de cette enquête publique ?
> Comment s’assurer que les craintes et les questions des riverains seront entendues ?
> Quels sont les leviers dont nous disposons pour que ce projet (en l’état) ne voie pas le jour ?